vendredi 18 septembre 2009

VOYAGE EN TOSCANE : PISE
















Après une semaine de farniente en Corse , nous embarquons de Bastia pour une traversée de quatre heures à destination de Livourne

Dès notre arrivée, nous avons sorti de notre sac notre jouet favori et combien utile "Madame Tom-Tom ," notre GPS et compagnon de voyage qui je dois le dire s'est fort bien comporté ,nous amenant toujours, sans problème, à destination.
La distance entre Livourne et Pise est d'environ 25 km . Nous avons rejoint notre Hôtel ,admirablement bien situé devant la porte d'entrée du site , en début d'après-midi.
Après avoir garé notre voiture dans un parking sécurisé et fait un brin de toilette, nous nous sommes précipités pour visiter , pendant une partie de l'après-midi et en soirée cette ville stupéfiante.

PISE , c'est bien sûr la Tour penchée dans son écrin de dentelle sur l'envoûtante piazza dei Miracoli. C'est une ville jeune et sympathique qui accueille volontiers le visiteur dans ses ruelles pittoresques où il fait bon se perdre. Plus spacieuse que Florence elle est également moins austère avec ses palais tour à tour jaunes, roses ou ocre se reflétant dans l'Arno.

De nos jours, Pise compte environ 90000 habitants. Située en bord de mer, elle fut fondée vers le 7ème siècle avant Jésus-Christ et connue de grands bouleversements aux cours des siècles. Du 11è au 13è siècle naquit et de développa un art novateur qui a pour terrain d' élection l'architecture et la sculpture "L'art Pisan" qui est un mélange de rigueur et de fantaisie. C'est aussi la ville natale de Galilée (1564).

Après cette présentation de la ville commence notre visite.

Sur les pelouses de cette prestigieuse esplanade, appelée Piazza Del Duomo se trouve rassemblés, dans une exceptionnelle harmonie, quatre édifices composant une ensemble monumental d'une exceptionnelle beauté.

LA Tour Penchée : Campanile et Beffroi de 58 haut, c'est le symbole de Pise. Sa célèbre inclinaison lui vaut d'être le monument de plus visité du monde. Cette anomalie dont on sait aujourd'hui de manière certaine qu'elle ne fut pas voulue par l'architecte, mais qu'elle est due à la nature alluviale du terrain, insuffisamment résistant pour supporter le poids d'un tel édifice.

Bonanno Pisano, entreprend sa construction en 1173. Les travaux en sont au premier étage lorsque que se produisit un affaissement du sol. Passant outre, l'architecte élève encore deux étages, mais après un nouveau tassement de terrain les travaux sont arrêtés. C'est un siècle plus tard qu'un deuxième maître d'oeuvre, Giovanni di Simone, reprend les travaux et tente de corriger l'inclinaison de la tour en donnant un moindre poids au côté qui s'enfonce. Il meurt sans avoir achevé son oeuvre. Le couronnement du campanile est ajouté en 1350.

La singularité de la tour de Pise ne doit pas faire oublier la beauté de son architecture cylindrique à la façon des tours byzantines. Elle comprend six étages de galeries. Au niveau inférieur, on retrouve dans le pur style pisan des arcades aveugles à décoration de losanges.

Après une queue d'une heure Jacques est monté au sommet tandis que je restais sur la terre ferme pour cause de vertige. On ne fait pas toujours ce que l'on veut.
Après cette ascension nous avons continué notre visite par le Duomo, le Battistéro, le Piazza dei Cavalieri les bords de l'Arno et retour sur le site de la tour par la rue Borgo Stretto aux imposantes arcades , nombreux magasins et cafés où nous avons fait une pause .

Le Duomo: Buscheto en commença la construction en 1063 et Rainaldo l'achève vers le milieu du 12ème siècle allongeant la nef et en agrandissant le transept. C'est le fabuleux trésor conquis sur les Sarrasins qui permet de financer ce somptueux édifice. Dans la façade décorée de fins motifs géométriques en marqueterie et mosaïques est encastré le tombeau de Buscheto. Des portes de bronze fondues en 1602 d'après le projet de Jean Bologne ont remplacé celles d'origine détruites lors d'un incendie à la fin du 16ème siècle. Les vantaux romans en bronze ont été réalisés par Bonnano Pisano vers la fin du 12ème siècle. Ils représentent la vie du Christ en vingt petites scènes.
A l'intérieur de l'édifice, on remarque une mosaïque datant du 14ème siècle, un imposant Christ Pantocrator et une splendide chaire à laquelle Giovanni Pisano travailla pendant près de dix ans (1302-1311). C'est un chef d'oeuvre de puissance et de légèreté à la fois. La cuve repose sur des colonnes de porphyre dont deux prennent appui sur des lions et par cinq autres pilliers ornés de statues de femmes. Près de la chaire est suspendue la lampe dite " de Galilée".
Le crucifix sur le maître autel est une oeuvre de Jean Bologne à qui l'on doit les deux anges porte-cierge en bronze placés aux angles de la clôture du choeur. On remarque également un tableau du 16ème siècle célèbre une vierge à l'enfant d'Antonio Sogliani .
On reste médusé par tant de beauté..et on continue par la visite du Batistère
Ce majestueux édifice élevé sur un plan circulaire d'une circonférence de 111 mètres atteint une hauteur d'environ 55 mètres. Sa construction s'échelonne sur une période de 250 ans. commencé en 1153, près d'un siècle après celle de la cathédrale, elle dura, avec une interruption de 50 ans environ , jusqu'en 1400. Le projet et les premiers travaux furent executés par Diotisalvi Nicola et Giovanni Pisano.

L'intérieur y est imposant avec ses 35 mètres de diamètre, ses hautes arcades superposées et sa profonde coupole. Il frappe par sa noblesse, sa luminosité et son acoustique remarquable. Alternance des bandes de marbre clair et sombre accentue la sobriété de la décoration. Du haut du Baptistère la perfection de l'agencement des volumes s'apprécie pleinement. Il renferme une chaire admirable que l'on doit à Diotisalvi Nicola et Giovanni Pisano
Le Camposanto n'est moins guère célèbre que les autres monuments de la place. Sa construction fut entreprise en 1277. Une dizaine d'années plus tard les travaux furent interrompus en raison de la guerre contre Gênes. Il s ne furent achevés qu'au 15ème siècle.

C'est un cimetière et un cloître qui renferme des fresques remarquables.
Après s'être laissé séduire par la piazza dei Miracoli, il fallait nous réserver un peu de temps pour découvrir
La Piazza dei Cavalieri: Coeur de la cité médiévale, aujourd'hui fréquentée par les étudiants, cette place spacieuse et paisible est restée l'un des lieux le plus nobles et les mieux préservés de Pise. Cernée d'édifices élevés au 16ème et 17 ème siècle, la place est dominée par le Palazzo dei Cavalieri destiné à recevoir les Chevalier de Saint Etienne qui menaient la lutte contre les infidèles dans toute la méditerranée. Devant le palais se dresse la statue de Cosme 1er (1389-1464) banquier et homme d'état , il fut le fondateur de la dynastie des Médicis.

Arrivés à un stade de saturation devant tant d'oeuvres jetées à notre visage, et avant d'être atteint par le syndrome de Stendhal nous avions besoin de nous relaxer un peu . Andiamo les berges de l'Arno retour par la la rue Borgo Stretto, pause pour se désaltérer et retour vers le site pour diner dans une tratoria et attendre la nuit pour admirer une dernière fois cet endroit absolument magique. Oui demain très tôt nous repartons poursuivre notre voyage.
Syndrome de Stendhal est une maladie psychosomatique qui provoque une accélération du rythme cardiaque chez certains individus exposés à une surcharges d'oeuvres d'art.


2 commentaires:

maniacordi a dit…

je crois que je souffre du syndrome de Stendhal en lisant ton blog et en voyant les belles photos ! la tour de Pise me semble de plus en plus penchée !!

la gazette du tuco a dit…

Je ne sais pas si c'est parce que c'était le début du voyage mais j'ai adoré cette ville tellement loin de mon imaginaire.En plus notre hotel était face au site et nous pouvions l'admirer de notre chambre.Jacques est monté en haute de la tour. Quelle vue magnifique.